Confédération paysanne Le ministère de l’Agriculture, « pantin de l’agrobusiness »
La Confédération paysanne et l’association écologiste Les Amis de la Terre ont redécoré le stand du ministère de Didier Guillaume au Salon international de l’agriculture ce 24 février 2020.
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L’action visait à dénoncer le lobby de l’industrie de l’agrobusiness, accusé de tirer les ficelles du ministère de l’Agriculture. Une main de pantin a été installée pendant une quinzaine de minutes sur le stand de ce dernier.
« Le ruissellement ne marche pas »
« Les politiques publiques favorisent l’agrobusiness, année après année. Le ruissellement ne marche pas, a clamé Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. On aimerait que l’on arrête d’écrire des politiques publiques qui leur permettent de se favoriser par rapport aux paysannes et aux paysans. »
L’éleveur jurassien pointe du doigt la fin des quotas laitiers qui « a clairement favorisé les entreprises de la transformation laitière ». Il milite pour un budget de la Pac « fort » et une régulation des volumes de production. « On ne parle pas d’un retour aux quotas mais d’une régulation plus souple. Elle permettrait de produire quand le marché est porteur tout en alimentant un fonds utile dans les périodes moins porteuses. »
Le norvégien Yara, vainqueur du « prix Pinocchio 2020 »
L’association Les Amis de la Terre, en partenariat avec le syndicat, avait juste avant remis le « prix Pinocchio 2020 » au producteur norvégien d’engrais Yara. L’entreprise était en concurrence avec Bigard et Lactalis au cours d’un vote en ligne qui a mobilisé 12 800 personnes.
Cette distinction, remise pour la première fois au Salon international de l’agriculture, vise à dénoncer le « greenwashing » opéré par certains industriels, accusés par les deux organisations de promouvoir le développement durable tout en portant atteinte à l’environnement et à la société.
« Yara, très peu connue du grand public, est l’incarnation parfaite de la multinationale qui avance ses pions masquée. L’agriculture “intelligente face au climat” qu’elle promeut n’est autre qu’une agriculture basée sur l’utilisation intensive d’intrants chimiques, au détriment de la santé, des écosystèmes et du climat », a lancé Anne-Laure Sablé, de l’association dans un communiqué.
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